avec Dan Artus, Dinah Bellity, Natasha Cashman, Michèle Goddet, Charles Vinoth Irudhayaraj, Anaele Jan Kerguistel, Maud Le Grevellec, Liliane Lipau, Nanii, Rajarajeswari Parisot, Vasanth Selvam 
et en vidéo Nadia Bourgeois, Charles Schera, Fleur Sulmont
et avec les voix de Louise Marcia Blévins, Béatrice Dedieu, David Geselson, Kathy Packianathan, Jessica Savage-Hanford

Chaque vie contient le monde dans ses replis. Depuis ses débuts, Caroline Guiela Nguyen raconte comment les blessures qui nous constituent, et leurs réparations, témoignent des longues histoires qui nous trament. Dans Lacrima, tout part d’une robe de mariée : celle que la princesse d’Angleterre, en 2025, commande à une prestigieuse maison de haute couture. Durant huit mois, le spectacle suit toutes les mains qui vont la fabriquer, à Paris, en France, en Inde. Rue du Faubourg Saint-Honoré, Marion, la première d’atelier qui interprète le dessin du styliste, a la pression maximale sur les épaules. Un jour, sa fille débarque dans l’atelier, en crise. Elle demande : “Pourquoi tu fais tout exploser, maman ?” À Alençon, Thérèse, l’une des dernières dentellières au monde, restaure le voile ancien, sorti du Victoria and Albert Museum, que portera la princesse. Fruit de milliers d’heures de travail, il a été fait par des ouvrières d’un autre siècle; certaines en ont perdu la vue. Un jour, sa fille l’appelle au téléphone. Elle demande : “Elle est morte de quoi, Rose, ta sœur ?” À Mumbai, où l’on fait les plus belles broderies du monde, Abdul, issu d’une longue tradition d’artisanat persan, travaille avec Manoj, le directeur artistique de l’atelier. Celui-ci doit signer une charte d’éthique que les marques de luxe européennes ont rédigée. Il demande : “Pourquoi avoir caché le travail en Inde pendant des années, pourquoi le montrer aujourd’hui au grand jour ?” Sans jamais oublier la puissance de ce qu’ils et elles ont dans leurs mains – leur savoir-faire exceptionnel d’artisans –, ce spectacle pose à chaque instant la question : dans le silence du secret, qu’est-ce qui différencie ce qui nous détruit de ce qui nous préserve ?

Dans la presse

« Belle saga dans le meilleur sens populaire du terme, interprétée avec concentration et émotion par toute la troupe. » – Télérama

« Son spectacle est une prouesse, un récit choral ample, populaire et d’une précision rare. » – Libération


« Un spectacle-monde palpitant et émouvant comme une série télé, ode à la beauté de la création et à ses travailleurs de l'ombre. » – Les Échos


« Caroline Guiela Nguyen nous donne une leçon de théâtre où aucun détail n'est laissé au hasard et où les récits intimes connectent instantanément avec le public. Une claque. » – France Info


« Autrice et metteuse en scène de Lacrima, Caroline Guiela Nguyen fuit les héros spectaculaires. Elle leur préfère les gens de l’ombre, le petit peuple des invisibles qui, grâce à elle, accèdent, au théâtre, à des existences dignes de ce nom. Elle sait faire ça et elle le fait très bien. » – Le Monde


« La nouvelle directrice du Théâtre national de Strasbourg réussit, à nouveau, son pari de la grande odyssée fictionnelle. Architecte d’un art dramatique par toutes et tous, et pour toutes et tous, elle transforme le plateau en lieu d’accueil, d’exploration et de consolation des tourments intimes des femmes et des hommes confrontés, aux quatre coins du monde, à un enchevêtrement de dominations. » – Sceneweb


« Avec une distribution merveilleusement cosmopolite, Caroline Guiela Nguyen nous entraine dans les plis d’une robe insensée et les coutures déchirées des vies de celles et ceux qui l’ont conçue, façonnée, cousue et brodée. Beau comme une larme caressée par une main affectueuse. » – Club Mediapart

Générique

collaboration artistique Paola Secret
scénographie Alice Duchange
costumes Benjamin Moreau
lumière Mathilde Chamoux, Jérémie Papin
son Antoine Richard
en collaboration avec Thibaut Farineau
musiques originales Jean-Baptiste Cognet, Teddy Gauliat-Pitois, Antoine Richard
vidéo Jérémie Scheidler
motion design Marina Masquelier
coiffures, postiches, maquillage Émilie Vuez
casting Lola Diane


production Théâtre national de Strasbourg
coproduction Festival TransAmériques (Montréal), Comédie de Reims – centre dramatique national, Points communs – nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise, Théâtres de la ville de Luxembourg, Centro Dramático Nacional (Madrid), Piccolo Teatro di Milano – Teatro d’Europa (Milan), Wiener Festwochen – Freie Republik Vienne, Théâtre de Liège, Théâtre national de Bretagne – Rennes, Festival d’Avignon, Les Hommes Approximatifs

avec le concours de Odéon-Théâtre de l’Europe, Théâtre Ouvert – centre national des dramaturgies contemporaines, Maison Jacques Copeau, musée des Beaux-arts et de la Dentelle d’Alençon et l’Atelier-Conservatoire national du Point d’Alençon, Institut Français de New Delhi, Alliance française de Mumbai

Lacrima de Caroline Guiela Nguyen, éditions Actes Sud, juin 2024

création en mai 2024

Biographie de Caroline Guiela Nguyen

Caroline Guiela Nguyen est autrice, metteuse en scène et réalisatrice. En 2009, elle fonde la compagnie Les Hommes Approximatifs, avec laquelle elle crée à la Comédie de Valence Se souvenir de Violetta (2011), Le Bal d’Emma (2013), Elle brûle (2013) et Le Chagrin (2015). 2015 marque le début de son engagement avec la Maison centrale d’Arles. Elle y collabore avec Joël Pommerat et Jean Ruimi pour créer notamment Désordre d’un futur passé et Marius avec des comédiens détenus. En 2020, elle y réalise son premier film : Les Engloutis. En 2017, elle crée Saigon au festival Ambivalence(s) à la Comédie de Valence et lors de la 71e édition du Festival d’Avignon. Présenté aux Ateliers Berthier en 2018 et en 2019, encore en tournée aujourd’hui, le spectacle se joue dans une quinzaine de pays. Fraternité, conte fantastique, également créé au Festival d’Avignon, est présenté aux Ateliers Berthier en 2021, et tourne en France et en Europe. En 2022, elle écrit et met en scène à la Schaubühne à Berlin, avec les acteurs de l’ensemble permanent, Kindheitsarchive, une fiction sur l’adoption. 


Elle a été artiste associée à l’Odéon de 2016 à 2023. Depuis septembre 2023, elle dirige le Théâtre national de Strasbourg et son École.