Lacrima

texte et mise en scène Caroline Guiela Nguyen
en français, avec des scènes en tamoul, anglais, langue des signes, surtitré



durée 2h55

9 janvier – 6 février

Berthier 17e

Le spectacle affiche complet mais des places sont susceptibles de se libérer le jour de la représentation : inscrivez-vous sur place au guichet sur la liste d'attente ouverte 2h avant la séance.

avec Dan Artus, Dinah Bellity, Natasha Cashman, Michèle Goddet, Charles Vinoth Irudhayaraj, Anaele Jan Kerguistel, Maud Le Grevellec, Liliane Lipau, Nanii, Rajarajeswari Parisot, Vasanth Selvam 
et en vidéo Nadia Bourgeois, Charles Schera, Fleur Sulmont
et avec les voix de Louise Marcia Blévins, Béatrice Dedieu, David Geselson, Kathy Packianathan, Jessica Savage-Hanford

Chaque vie contient le monde dans ses replis. Depuis ses débuts, Caroline Guiela Nguyen raconte comment les blessures qui nous constituent, et leurs réparations, témoignent des longues histoires qui nous trament. Dans Lacrima, tout part d’une robe de mariée : celle que la princesse d’Angleterre, en 2025, commande à une prestigieuse maison de haute couture. Durant huit mois, le spectacle suit toutes les mains qui vont la fabriquer, à Paris, en France, en Inde. Rue du Faubourg Saint-Honoré, Marion, la première d’atelier qui interprète le dessin du styliste, a la pression maximale sur les épaules. Un jour, sa fille débarque dans l’atelier, en crise. Elle demande : “Pourquoi tu fais tout exploser, maman ?” À Alençon, Thérèse, l’une des dernières dentellières au monde, restaure le voile ancien, sorti du Victoria and Albert Museum, que portera la princesse. Fruit de milliers d’heures de travail, il a été fait par des ouvrières d’un autre siècle; certaines en ont perdu la vue. Un jour, sa fille l’appelle au téléphone. Elle demande : “Elle est morte de quoi, Rose, ta sœur ?” À Mumbai, où l’on fait les plus belles broderies du monde, Abdul, issu d’une longue tradition d’artisanat persan, travaille avec Manoj, le directeur artistique de l’atelier. Celui-ci doit signer une charte d’éthique que les marques de luxe européennes ont rédigée. Il demande : “Pourquoi avoir caché le travail en Inde pendant des années, pourquoi le montrer aujourd’hui au grand jour ?” Sans jamais oublier la puissance de ce qu’ils et elles ont dans leurs mains – leur savoir-faire exceptionnel d’artisans –, ce spectacle pose à chaque instant la question : dans le silence du secret, qu’est-ce qui différencie ce qui nous détruit de ce qui nous préserve ?

Dans la presse + -

« Belle saga dans le meilleur sens populaire du terme, interprétée avec concentration et émotion par toute la troupe. » – Télérama

« Son spectacle est une prouesse, un récit choral ample, populaire et d’une précision rare. » – Libération


« Un spectacle-monde palpitant et émouvant comme une série télé, ode à la beauté de la création et à ses travailleurs de l'ombre. » – Les Échos


« Caroline Guiela Nguyen nous donne une leçon de théâtre où aucun détail n'est laissé au hasard et où les récits intimes connectent instantanément avec le public. Une claque. » – France Info


« Autrice et metteuse en scène de Lacrima, Caroline Guiela Nguyen fuit les héros spectaculaires. Elle leur préfère les gens de l’ombre, le petit peuple des invisibles qui, grâce à elle, accèdent, au théâtre, à des existences dignes de ce nom. Elle sait faire ça et elle le fait très bien. » – Le Monde


« La nouvelle directrice du Théâtre national de Strasbourg réussit, à nouveau, son pari de la grande odyssée fictionnelle. Architecte d’un art dramatique par toutes et tous, et pour toutes et tous, elle transforme le plateau en lieu d’accueil, d’exploration et de consolation des tourments intimes des femmes et des hommes confrontés, aux quatre coins du monde, à un enchevêtrement de dominations. » – Sceneweb


« Avec une distribution merveilleusement cosmopolite, Caroline Guiela Nguyen nous entraine dans les plis d’une robe insensée et les coutures déchirées des vies de celles et ceux qui l’ont conçue, façonnée, cousue et brodée. Beau comme une larme caressée par une main affectueuse. » – Club Mediapart

Le spectacle affiche complet mais des places sont susceptibles de se libérer le jour de la représentation : inscrivez-vous sur place au guichet sur la liste d'attente ouverte 2h avant la séance.