avec Juliette Bialek, Yanis Bouferrache, Gabriel Dahmani, Valérie Dréville, Vladislav Galard, Pierre-Félix Gravière, Arthur Igual, Charlotte Issaly, Simon Kretchkoff, Frédéric Noaille, Vincent Pacaud, Naïsha Randrianasolo, Lucie Rouxel, Thomas Stachorsky, Manon Xardel

Sylvain Creuzevault examinait dans Edelweiss [France Fascisme], présenté la saison dernière à l’Odéon, le camp de la collaboration française pendant la Seconde Guerre mondiale. Réciproquement, L’Esthétique de la résistance s’intéresse à la résistance intérieure, allemande, au nazisme. Paru en trois tomes de 1976 à 1982, le roman de Peter Weiss suit le parcours initiatique d’un jeune homme en pleine guerre anti-fasciste qui voyage de Berlin à Stockholm en passant par l’Espagne, et, au fil de ses rencontres avec toutes sortes de personnages historiques, dont Bertolt Brecht, se pose la question d’une possible unité communiste. Issu du milieu ouvrier, il se forme en parallèle – et c’est là toute la singularité et la force de l’œuvre de Weiss – à l’analyse des œuvres d’art, pour construire avec ses amis une généalogie de l’art résistant, libéré de toute injonction idéologique. Créé en 2023 avec le Groupe 47 de l’École du Théâtre national de Strasbourg et des membres de la compagnie, ce spectacle est porté par quinze acteurs au jeu échevelé et dantesque. Il se nourrit de l’héritage des théâtres – documentaire, épique, de tréteaux, d’agit-prop, de la commedia dell’arte et du théâtre-récit –, c’est-à-dire de ce que Sylvain Creuzevault appelle “le théâtre des distances, qui présente le monde et les situations humaines comme modifiables”. En adaptant une œuvre où conditions sociales et formes de représentation sont les deux faces d’une même médaille, le metteur en scène questionne l’histoire européenne du point de vue de celle du communisme, et, en ces temps incertains, édifie “une arche contre le déluge”.

Dans la presse

 « Il faut courir au Théâtre de l’Odéon, à Paris, où se joue un spectacle hors norme, dans tous les sens du terme. » – Le Monde


« Le spectacle-paysage de Sylvain Creuzevault invite le public à une expérience rare et immersive autour d’un groupe de résistants au nazisme et au stalinisme. » – Libération


« Un spectacle aussi brillant que glaçant sur l'engagement contre la montée du nazisme en Allemagne. » – Les Échos


« En adaptant le roman de Peter Weiss, L’Esthétique de la résistance, Sylvain Creuzevault frappe un grand coup et remet du politique là où il en manque cruellement. » – L'Humanité


« Avec L’Esthétique de la résistance, Sylvain Creuzevault célèbre la puissance de l’utopie. » – Les Inrocks


« Inoubliable voyage au cœur battant et bafoué du XXème siècle. […] Un spectacle aussi important que bouleversant. » – Médiapart


« Après avoir bouclé son cycle dostoïevskien, le metteur en scène condense, avec le même brio, le chef-d’œuvre de Weiss. » – Sceneweb


« Taillé sur mesure par Sylvain Creuzevault pour les élèves du TnS à partir de l'épopée de Peter Weiss, L'Esthétique de la résistance est une réussite ample et passionnante, une réflexion riche sur l'histoire à travers l'art, et vice-versa. » – L'œil d'Olivier


« Une réussite totale […] Saluons surtout l’ensemble de cette troupe de L’Esthétique de la résistancequi nous rappelle notre besoin impérieux de grands textes, à l’heure de l’inquiétude politique. » – Transfuge

Générique

scénographie et accessoires Loïse Beauseigneur, Valentine Lê
costumes et maquillage Jeanne Daniel-Nguyen, Sarah Barzic
maquillage et perruques Mityl Brimeur
création et régie lumière Charlotte Moussié en complicité avec Vyara Stefanova
régie plateau et machinerie Léa Bonhomme
création et régie vidéo Simon Anquetil
régie générale Arthur Mandô
assistanat à la mise en scène Ivan Marquez
dramaturgie Julien Vella
création musique originale et régie son Loïc Waridel
création musiques originales Pierre-Yves Macé


production Théâtre national de Strasbourg
coproduction et production déléguée Le Singe

avec la participation artistique du Jeune théâtre national

la compagnie Le Singe est conventionnée par la Direction régionale des affaires culturelles d’Île-de-France – ministère de la culture

Peter Weiss est représenté par L’Arche, agence théâtrale

L’Esthétique de la résistance de Peter Weiss, traduit de l’allemand par Éliane Kaufholz-Messmer, éditions Klincksieck, 2017

Biographie de Sylvain Creuzevault

Sylvain Creuzevault commence la mise en scène en 2003, avec le groupe d’ores et déjà dont il est cofondateur. Il se fait notamment connaître avec Notre terreur en 2009 à La Colline, qui traite du Comité de salut public de 1793. Suivent deux spectacles autour de Marx (Le Capital et son Singe en 2014, Banquet Capital en 2018) et en 2016 Angelus Novus AntiFaust


Artiste associé à l’Odéon-Théâtre de l’Europe depuis 2016 avec sa compagnie Le Singe, il y consacre un cycle à Dostoïevski en créant de 2018 à 2021 Les Démons, Le Grand Inquisiteur et Les Frères Karamazov. En 2023, il crée Edelweiss [France Fascisme], qui est le pendant de L’Esthétique de la résistance de Peter Weiss, présentée quelques mois plus tôt au Théâtre national de Strasbourg.