Rohtko

texte et dramaturgie Anka Herbut
mise en scène Łukasz Twarkowski
en letton, anglais et chinois, surtitré en français



durée 3h55 (avec entracte)

31 janvier – 9 février 2024

Berthier 17e

avec Juris Bartkevičs, Kaspars Dumburs, Ērika Eglija-Grāvele, Yan Huang, Andrzej Jakubczyk, Rēzija Kalniņa, Katarzyna Osipuk, Artūrs Skrastiņš, Mārtiņš Upenieks, Vita Vārpiņa, Toms Veličko, Xiaochen Wang

En 2004, un tableau de Mark Rothko, “Untitled”, 1956, est vendu par une célèbre galerie d’art new-yorkaise à un couple de collectionneurs pour plus de huit millions de dollars. Sept ans plus tard, on découvre avec horreur qu’il s’agit d’un faux – un “Rohtko”. C’est Pei-Shen Qian, un artiste chinois devenu professeur de maths dans le Queens, qui l’a peint dans son garage, avec quelques autres Pollock et De Kooning. À partir de ce qui est devenu un gigantesque scandale de contrefaçon aux États-Unis, le metteur en scène polonais collaborateur de Krystian Lupa, a imaginé un spectacle total qui débute dans les années soixante, à l’âge d’or du célèbre peintre américain, puis traverse les dernières années de sa vie avant d’arriver aux récentes formes d’art digital et de “crypto-art”. Sa mise en scène spectaculaire, créée avec des acteurs polonais, lettons et chinois, convie au plateau les arts visuels et la vidéo pour interroger la marchandisation de l’art contemporain et le mythe de l’authenticité. Qu’est-ce qui détermine la valeur d’une œuvre: les artistes ? les galeristes ? les influenceurs et influenceuses ? l’expertise ? le marché de l’art ? Pourquoi l’original devrait-il nécessairement l’emporter sur la copie, si celle-ci suscite de réelles émotions chez le spectateur ? Et comment la hiérarchie occidentale entre création et imitation, si ancrée en nous, est-elle ébranlée par l’essor de la réalité virtuelle ? Au cours d’une puissante traversée sensorielle, Rohtko rebat les cartes du monde de l’art, et, au-delà, de ce à quoi nous sommes prêts à accorder de la valeur.

Dans la presse + -

« Ce spectacle grandiose est une plongée dans le monde de l’Ar(gen)t. » – Le Figaro (+)


« Cette profusion de tout (couleurs, sons, images, discours) pourrait passer pour un geste tape-à-l’œil. Elle sert pourtant l’objectif du metteur en scène : rendre vivante, de part en part, l’interaction qui se crée entre un spectacle et le public (ou entre l’art et le public). On se laisse happer par le vortex qui se déchaîne. » – Le Monde (+)

« Lukasz Twarkowski questionne la valeur de l’authentique dans l’art avec une mise en scène spectaculaire à grand renfort d’illusions visuelles et sonores. » – Libération (+)

« Le metteur en scène polonais, collaborateur de Krystian Lupa, construit un spectacle total dans un dispositif multimédia grandiose, interrogeant le marché et la valeur de l'art à l'aune du capitalisme et des œuvres numériques. » – Les Echos (+)

« Rohtko est un spectacle puissant, dérangeant, qui nous oblige à repenser notre relation à l’art. » – L’Humanité (+)