Andromaque

de Jean Racine
mise en scène et scénographie Stéphane Braunschweig
création à l’Odéon



durée 1h55

16 novembre – 22 décembre 2023

Odéon 6e

avec Jean-Baptiste Anoumon, Bénédicte Cerutti, Boutaïna El Fekkak, Alexandre Pallu, Pierric Plathier, Chloé Réjon, Jean-Philippe Vidal, Clémentine Vignais

Après Britannicus à la Comédie-Française en 2016, et Iphigénie aux Ateliers Berthier en 2020, c’est la troisième fois que Stéphane Braunschweig met en scène Racine. À nouveau, il s’intéresse à la façon dont ses tragédies installent les crises passionnelles au bord de bascules historiques : dans Britannicus, l’avènement de la tyrannie de Néron, dans Iphigénie, le déclenchement de la guerre de Troie ; et dans Andromaque, non la paix après la victoire des Grecs sur les Troyens, mais une après-guerre instable, qui semble pouvoir retourner au chaos à tout moment. Depuis sa création triomphale en 1667, cette pièce d’un jeune auteur de vingt-huit ans est célèbre par la chaîne d’amours impossibles, non réciproques, qui est son intrigue. Mais cette impasse dévorante, se demande Stéphane Braunschweig, n’est-elle pas liée aussi à ce que sont tous ces personnages, qu’ils soient vainqueurs ou vaincus : des survivants, déjà dévastés par l’horreur qu’ils ont traversée ? Il voit Andromaque comme une pièce post-traumatique, dont les héros marchent dans le sang, sur une crête, entre résilience et retour d’une violence sans frein : Pyrrhus, fils d’Achille, rêve d’une guerre totale contre son propre camp, pour obtenir Andromaque ; Oreste, ambassadeur, a pour mandat l’assassinat d’un enfant, héritier du trône de Troie ; Hermione, fille d’Hélène, ne recule pas devant le meurtre. Après Comme tu me veux de Pirandello, pièce hantée par la Grande Guerre, Stéphane Braunschweig met à nouveau en scène des identités saccagées par l’histoire.

Dans la presse + -

« La mise en scène épurée de Stéphane Braunschweig sertit le texte sublime de Racine d’une aura crépusculaire. Les héros d’Andromaque se débattent dans les affres de la passion et les souvenirs de la guerre. » – La Croix


« Le metteur en scène monte Racine avec un infini respect et une audacieuse liberté. Et fait d’“Andromaque” un oratorio crépusculaire où les héros sont terrassés. » – Télérama


« Bénédicte Cerutti joue d’un timbre de confidence plus que de tragédie. Elle est bouleversante, tout en variations délicates. Hermione a la beauté puissante de Chloé Réjon, magnifique dans les déchirures du personnage qui tue et se tue… Le rythme est vif, on écoute, fasciné, ce grand Racine, difficile et grisant. » – Marianne


« Stéphane Braunschweig signe une adaptation rigoureuse de l’œuvre, appuyant sur l’inéluctabilité de la tragique destinée de ses personnages. » – Le Monde


« Coup de sang et coup de maître de Stéphane Braunschweig : le directeur du Théâtre de L'Europe met en scène la tragédie de Racine telle une pièce de guerre. Les héros exténués de Troie noient leurs fantasmes amoureux dans une mare écarlate. Bénédicte Cerutti, Chloé Réjon, Pierric Plathier et Alexandre Pallu forment un beau carré d'acteurs vengeurs. » — Les Échos


« La mise en scène de Stéphane Braunschweig éblouit par sa sobriété, ses actrices et ses acteurs remarquables. [...] Une réussite. » — Le Figaro


« C’est la troisième fois que Stéphane Braunschweig met en scène Racine. Servie par de remarquables comédiens, sa mise en scène d’Andromaque est une sublime réussite, où les tourments des affects sont imprégnés par l’horreur de la guerre. » — La Terrasse


« Un spectacle implacable dont la caisse de résonance vibre des désenchantements du temps. » — WebThéâtre


« Un prégnant Andromaque à ne pas rater. » – Cult News