Ils nous ont oubliés

basé sur le roman La Plâtrière
de Thomas Bernhard
mise en scène Séverine Chavrier



durée 3h45 avec 2 entractes

12 – 27 avril 2022

Berthier 17e

avec Laurent Papot, Marijke Pinoy, Camille Voglaire, Florian Satche (musicien)

Après Nous sommes repus mais pas repentis (Ateliers Berthier, 2016), Séverine Chavrier revient à Thomas Bernhard et s’empare librement de La Plâtrière. Qui a tué Mme Konrad ? L’auteur décrit avec un humour dévastateur l’enfer conjugal. Depuis des années, un couple vit claquemuré dans la plâtrière, une ancienne fabrique de chaux entourée de forêt et transformée en maison fortifiée. Car Konrad exige une paix absolue pour écrire l’œuvre de sa vie, son “Essai sur l’Ouïe”. Mais c’est impossible. Sa femme, qu’il ne supporte plus, est infirme et il est seul face aux contingences matérielles. Voisins, visiteurs, infirmière, livreurs, rôdeurs, tous l’irritent et semblent s’être ligués contre lui. Et quand il pense avoir trouvé le calme absolu,c’est la nature qui s’en mêle. Incapable d’écrire la moindre ligne, Konrad passe son temps à organiser son travail de façon obsessionnelle… Variation cinglante sur la déchéance d’un couple, où l’on ne sait plus qui torture l’autre, la pièce est aussi le récit de la paranoïa d’un homme. À travers Konrad et son “Essai sur l’Ouïe”, Thomas Bernhard aborde “la stérilité liée à la quête d’un absolu finalement inhibant”, nous dit Séverine Chavrier. “Mais avec le ton d’une énorme farce. Dans le roman, il ne dit presque rien sur le traité, alors c’est la scénographie qui prend cela en charge. Nous avons travaillé le plateau comme un espace extrêmement sonore”. La metteuse en scène fait, comme à son habitude, dialoguer le théâtre, la vidéo et la musique. Trois acteurs et un musicien composent un véritable “poème musical” dans un espace où “tout sonne”, des voix du sous-sol jusqu’aux percussions jouées en scène sur des plaques de plâtre.

Dans la presse + -

Séverine Chavrier : la scène, la musique et le son dans "Ils nous ont oubliés", Musique Matin, avril 2022, France Musique
 

Séverine Chavrier : " Sur le plateau, j'ai besoin que tout soit joué et joueur", Par les temps qui courent, avril 2022, France Culture

"Un huis clos étouffant et superbe."
— Les Échos (+)

 
"Séverine Chavrier impose son style, nourri d’improvisations et d’ajouts. [...] on n’échappe pas à « sa » Plâtrière, traversée de scènes fracassantes de beauté et d’expressivité."
— Le Monde (+)
 
"Une pièce glaçante où le son est au cœur d’un dispositif scénique à la radicalité réjouissante." 
— Les Inrockuptibles (+)
 
"Ce que j’aime dans l’immobilisme bernardien, c’est son acuité, son humour désespéré, son fol amour de l’art, sa vie avec la musique, la violence verbale des rapports et cette question de l’impossible grande œuvre à écrire (...)." Séverine Chavrier
— Transfuge Magazine (+)
 
"Séverine Chavrier dirige d'une main de maître Laurent Papot, Marijke Pinoy et Camille Voglaire qui donnent respectivement à Konrad, sa femme et leur aide-soignante une intensité et une profondeur envoûtantes."
— Sceneweb (+)
 
"Une effrayante fantasmagorie parfaitement orchestrée par Séverine Chavrier."
— Diacritik (+)
 
"À la croisée du théâtre, des arts musicaux et sonores, des arts plastiques et de la vidéo, Séverine Chavrier créé une imposante symphonie théâtrale. Et s'affirme comme une véritable écrivaine de scène."
— La Terrasse (+)
 
"Une dégringolade tonitruante vers la folie et le meurtre, servie par une mise en scène ultrasensorielle et des comédiens généreux."
— L’œil d’Olivier (+)
 
"Une épopée du son et de l’image qui marquera, par sa puissance, l’histoire du théâtre français."
— Artistikrezo (+)