Ils nous ont oubliés
basé sur le roman La Plâtrière
de Thomas Bernhard
mise en scène Séverine Chavrier
durée 3h45 avec 2 entractes
avec Laurent Papot, Marijke Pinoy, Camille Voglaire, Florian Satche (musicien)
Après Nous sommes repus mais pas repentis (Ateliers Berthier, 2016), Séverine Chavrier revient à Thomas Bernhard et s’empare librement de La Plâtrière. Qui a tué Mme Konrad ? L’auteur décrit avec un humour dévastateur l’enfer conjugal. Depuis des années, un couple vit claquemuré dans la plâtrière, une ancienne fabrique de chaux entourée de forêt et transformée en maison fortifiée. Car Konrad exige une paix absolue pour écrire l’œuvre de sa vie, son “Essai sur l’Ouïe”. Mais c’est impossible. Sa femme, qu’il ne supporte plus, est infirme et il est seul face aux contingences matérielles. Voisins, visiteurs, infirmière, livreurs, rôdeurs, tous l’irritent et semblent s’être ligués contre lui. Et quand il pense avoir trouvé le calme absolu,c’est la nature qui s’en mêle. Incapable d’écrire la moindre ligne, Konrad passe son temps à organiser son travail de façon obsessionnelle… Variation cinglante sur la déchéance d’un couple, où l’on ne sait plus qui torture l’autre, la pièce est aussi le récit de la paranoïa d’un homme. À travers Konrad et son “Essai sur l’Ouïe”, Thomas Bernhard aborde “la stérilité liée à la quête d’un absolu finalement inhibant”, nous dit Séverine Chavrier. “Mais avec le ton d’une énorme farce. Dans le roman, il ne dit presque rien sur le traité, alors c’est la scénographie qui prend cela en charge. Nous avons travaillé le plateau comme un espace extrêmement sonore”. La metteuse en scène fait, comme à son habitude, dialoguer le théâtre, la vidéo et la musique. Trois acteurs et un musicien composent un véritable “poème musical” dans un espace où “tout sonne”, des voix du sous-sol jusqu’aux percussions jouées en scène sur des plaques de plâtre.
Dans la presse
Séverine Chavrier : la scène, la musique et le son dans "Ils nous ont oubliés", Musique Matin, avril 2022, France Musique
Séverine Chavrier : " Sur le plateau, j'ai besoin que tout soit joué et joueur", Par les temps qui courent, avril 2022, France Culture
"Un huis clos étouffant et superbe."
— Les Échos (+)
— Le Monde (+)
— Les Inrockuptibles (+)
— Transfuge Magazine (+)