Mon grand amour
un spectacle de Caroline Guiela Nguyen artiste associée
Compagnie Les Hommes Approximatifs
dans le cadre du Festival Paris l'été 2019
hors les murs
durée 1h
avec
Luc Bataïni,
Madeline James,
Alexandre Michel ou Dan Artus (en alternance)
et un comédien non professionnel invité
En marge de Saigon, et en même temps, la compagnie Les Hommes Approximatifs a créé une variation en mode mineur, présentée dans un appartement apparemment sans histoire, que le théâtre, en moins d’une heure, charge comme une pile. Caroline Guiela Nguyen y introduit trois récits. À quelques pas des spectateurs, chacun d’entre eux marque les murs de sa propre empreinte. Nous rencontrons d’abord un policier qui a consacré sa vie à son travail. À la suite d’une bavure, le voilà mis à pied, expulsé du commissariat. Il vient de le comprendre. Nous croisons aussi une femme qui a choisi de mettre fin à son couple. Au téléphone, elle explique pourquoi à sa tante. Elle a 55 ans et parle vietnamien. Le troisième récit reste à inventer: dans chaque ville, la metteuse en scène invite un comédien amateur à rejoindre et à compléter le projet. À Valence, ce fut Marcel, 85 ans, pied-noir, ancien peintre en bâtiment. De la fenêtre, il regardait jouer les enfants en murmurant quelques mots d’arabe. À Princeton, ce fut Kenny, Afro-américain, électricien en chef du campus et membre d’une chorale. Jamais il ne voulut dire son âge... Chaque visage, chaque histoire, fait de l’espace d’abord anonyme un lieu habité, “et c’est au plus intime”, conclut Caroline Guiela Nguyen, “au plus infime, que nous cherchons, comme toujours, à créer un récit commun pour partager nos blessures.”