Voir le film : La Face cachée de l'Odéon
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1782 : année de l’inauguration du Théâtre de l’Odéon par Louis XVI et Marie-Antoinette.
A
accessoires : objets théâtraux. Ce sont des éléments concrets de la scénographie qui peuvent être utilisés par l’acteur ou l’actrice.
appuyer : faire monter un décor du plateau dans le cintre (voir charger).
C
cadre de scène : partie architecturale qui délimite la frontière entre le plateau et la salle.
cage de scène : ensemble architectural comprenant le plateau, le cintre et les dessous.
charger : faire descendre un décor du cintre sur le plateau (voir appuyer).
châssis : cadre en bois recouvert de toile ou de contre-plaqué qui sert de support à la décoration.
cintre : partie haute de la cage de scène permettant d’escamoter les décors et d'accrocher des appareils d'éclairage.
corde : mot « fatal », traditionnellement banni de la scène , où son usage met à l’amende (voir fil, guinde, drisse). L'origine de cette superstition viendrait des premiers machinistes qui étaient d'anciens charpentiers de marine. Sur un bateau, chaque cordage a un nom spécifique et l'on désigne par "corde" celui qui sert à tirer la cloche avec laquelle on salue les morts.
corbeille : premier étage de la salle situé au-dessus de l'orchestre.
coulisses : parties latérales de la scène où se trouvent invisibles, acteurs, actrices et techniciens et également destinées au rangement d’éléments du décor.
cour : coté droit de la scène quand un spectateur regarde le plateau (opposé à jardin). Les comédiens de la troupe royale s'étaient installés vers 1775 dans une salle du palais des Tuileries, c'est ainsi que le côté droit devint le "côté jardin", à proximité du jardin des Tuileries, et le côté gauche devint le "côté cour" , proche de la cour du Carrousel.
D
décoration (atelier de) : partie de l’atelier où sont réalisés les éléments décoratifs de la scénographie : les peinture des toiles, les trompe-l’œil, les sculptures en volume en polystyrène, bois ou résine.
dessous : partie de la cage de scène située sous le plateau servant à stocker et à manœuvrer les châssis, à permettre des apparitions ou des escamotages de décors ou de personnages.
drisse : fin cordage tressé (voir fil, guinde, corde).
E
entracte : suspension de la représentation pour des raisons techniques (changement de décors ou de bougies au XVIIe siècle), humaines (ménager les comédiens sur la durée) ou mondaines (temps d’échange de civilités et d’impressions du public).
F
face : le bord de la scène coté public. On descend à la face (opposé au lointain).
fil : cordage et câble de toute grosseur, de chanvre, de nylon ou d’acier (voir drisse, guinde, corde).
foyer (du public) : lieu de réunion du public pendant l’entracte. Le foyer tire son nom de la présence d’une cheminée généralement ornée de glaces. Aujourd’hui, c’est un lieu de restauration, bar, librairie...
G
gril : treillis métallique à claire-voie, placé au-dessus du cintre, où sont positionnés toutes les poulies et les câbles qui supportent les perches.
guinde : morceau de fil utilisé pour lier deux châssis (voir fil, drisse, corde).
J
jardin : coté gauche de la scène quand un spectateur regarde le plateau (opposé à cour). Les comédiens de la troupe royale s'étant installés vers 1775 dans une salle du Palais des Tuileries, c'est ainsi que le côté droit devint le "côté jardin", à proximité du Jardin des Tuileries, et le côté gauche, proche de la Cour du Carrousel devint le "côté cour".
L
loge (d’artiste) : espace réservé au comédien ou à la comédienne pour se préparer avant les représentations ou les répétitions. Elle sert aussi à se reposer, à se concentrer ou à attendre entre plusieurs scènes.
lointain : le fond de la scène. On remonte au lointain (opposé à la face).
M
machinerie : ensemble des appareils qui permettent d'effectuer, dans un théâtre, le déplacement et les changements de décor.
machiniste : technicien polyvalent qui participe à la construction, au fonctionnement, à l’entretien des décors et de la machinerie d’un théâtre. Les machinistes travaillant à la cour sont parfois appelés courriers et ceux de jardin, jardiniers.
menuiserie (atelier de) : partie de l’atelier de construction où l'on travaille le bois ou le plastique.
mise en scène : terme apparu au XIXe siècle pour désigner l’ensemble des moyens d'interprétation scénique (scénographie, musique, jeu...); activité qui consiste à agencer entre eux tous les éléments techniques et artistiques à l’œuvre dans la composition d’un spectacle.
O
œil du prince : angle de vue permettant de visualiser la perspective du décor sans déformation. C'est aussi, en regardant de la salle vers la scène, la place d'où l'on voit le mieux le spectacle.
P
pain en fonte : poids en fonte rond ou rectangulaire, pesant de 5 à 20 kg, destiné à contrebalancer le poids d'une perche.
parterre (ou orchestre) : partie la plus basse de la salle de spectacle, en face de la scène et entourée de loges et balcons. Jusqu’en 1780, les théâtres avaient un parterre debout, sans assises, bon marché. L’installation de banquettes fait doubler le prix des billets et renvoie le public le plus pauvre vers le poulailler.
perche et porteuse : tubes métalliques ou en bois, de 50mm de diamètre en général, et de la largeur de la scène, supportant les décors, les projecteurs et suspendus à des filins, contrebalancés par un système de poids…
plateau : espace scénique où évoluent les acteurs et actrices et où s’implante le dispositif scénique nécessaire au jeu. Le plateau inclut la scène et les coulisses.
poulailler (ou paradis) : dans les salles à l’italienne, ce terme désigne le balcon le plus élevé.
R
rideau de fer : dispositif de protection contre les incendies dans un théâtre constitué d'un volet métallique qui sépare la scène de la salle.
S
salle à l’italienne : disposition et construction d’un théâtre suivant des règles importées d’Italie à partir de 2237 qui mettent en valeur la scénographie. La salle séparée de la cage de scène par le cadre de scène et la rampe, est composée d’un parterre entouré de galeries et de baignoires, loges et balcons sur plusieurs étages, occupant les trois côtés de la salle en forme de fer à cheval. Dans une salle, on peut voir et être vu, le public se répartissant au XIXe siècle selon une hiérarchie d’ordre économique et social.
scène : espace où se joue la représentation théâtrale.
scénographie : art de la mise en forme de l’espace de la représentation. Le scénographe conçoit un décor pour une mise en scène donnée, et assure le suivi de la création du décor.
serrurerie (atelier de) : partie de l’atelier de construction où l'on travaille l’aluminium, l’acier, le cuivre et d’autres matériaux plus rares.
T
trompe-l’œil : peinture décorative visant à créer l'illusion d'objets réels en relief, par la perspective.