Dogs of Europe

d’après le roman d’Alhierd Bacharevič
un spectacle du Belarus Free Theatre
mise en scène Nicolai Khalezin, Natalia Kaliada
première en France
avec le Festival d'Automne à Paris

 


en bélarusse, surtitré en français


durée 3h avec entracte

9 – 15 décembre 2022

Berthier 17e

avec Darya Andreyanava, Pavel Haradnitski, Kiryl Kalbasnikau, Mikalai Kuprych, Aliaksei Saprykin, Mitya Savelau, Maryia Sazonava, Stanislava Shablinskaya, Yuliya Shauchuk, Raman Shytsko, Oleg Sidorchik, Kate Vostrikova, Ilya Yasinski 

Réfugié politique en Grande-Bretagne depuis 2011, le Théâtre libre du Bélarus est une troupe en résistance contre le régime biélorusse. Après quelques apparitions en France dans les années 2000, elle foule pour la première fois les planches de l’Odéon avec Dogs of Europe, adapté d’un thriller d’anticipation de l’écrivain Alhierd Bacharevič, écrit en 2017 et depuis interdit par le gouvernement biélorusse. En 2049, à la suite d’une guerre, l’Europe est coupée en deux : le Nouveau Reich, un régime autoritaire sous domination russe où la population est privée de liberté, fait désormais face à la Ligue des États européens, qui représente le monde libre. Troublante par les échos qu’elle offre avec la réalité, cette fable dystopique est l’occasion de mettre en scène à la fois l’adhésion et la résistance à la dictature. Sans didactisme ni morale, la troupe de dix-sept acteurs, danseurs et chanteurs donne vie aux quelques vingt chapitres de cette grande épopée politique et policière par un jeu physique, brut et enlevé. Accompagnés par la musique traditionnelle d’Europe de l’Est revisitée du duo Balaklava Blues, ils incarnent d’abord des villageois, des élèves d’une école et leur professeur, la police, un idéologue en chef, un résistant ou encore une espionne dans un petit village du Nouveau Reich ; puis un détective, un poète disparu, des libraires et un homme mystérieux au cours d’un périple dans plusieurs capitales de la Ligue des États européens. Derrière eux, un immense écran sert de décor, montre de fausses images d’archives et ponctue les moments poétiques par des projections plastiques.