Découvrir la littérature contemporaine vietnamienne
rencontre animée par Jean-Pierre Han, critique dramatique et rédacteur en chef de Frictions et des Lettres françaises
Avec Doan Cam Thi, auteure, traductrice, directrice de collection aux éditions Riveneuve et Thuân, romancière, lauréate du prix de l’Union des écrivains (2008).
La France a beau être le pays qui a le plus traduit de textes de fiction vietnamiens, la littérature vietnamienne contemporaine dans son ensemble demeure, malgré le travail de nouveaux traducteurs et de quelques maisons d’édition, relativement peu connue. Nous verrons à quel point la qualité et la variété des ouvrages parus ces dernières années sont grandes. En lien avec le spectacle Saigon.
Les auteures
Maître de conférences à l’Institut national de langues et civilisations orientales (Inalco), Doan Cam Thi a publié Écrire le Vietnam contemporain. Guerre, corps, littérature (Presses de l’Université Paris Sorbonne, 2010), Au rez-de chaussée du paradis. Récits vietnamiens 1991-2003 (Philippe Picquier, 2005). Elle a traduit en vietnamien La Douleur de Marguerite Duras (Hanoi, Les Éditions des Femmes, 1999), en français L’Embarcadère des femmes sans mari de Duong Huong (Aube, 2002) et Chinatown de Thuân (Le Seuil, 2009). Lauréate du prix « Le mot d’or de la traduction 2005 » (Unesco – AIF – Société française des traducteurs), Doan Cam Thi dirige la collection « Littérature vietnamienne contemporaine» aux Éditions Riveneuve.
Thuân fait partie de la nouvelle génération d’écrivains. Vivant à Paris après avoir fait des études à Moscou, elle est auteure de nombreuses nouvelles et de cinq romans dont quatre ont été publiés au Vietnam : Made in Vietnam (2002), Chinatown, Paris 11 Août (2005), T. a disparu (2006) et Vân Vy (2008), qui connaissent un succès croissant. Thuân décrit souvent l’ennui, la tristesse, le désarroi avec humour et dérision. C’est dans le recours au rire qu’elle puise sa force. Un avril bien tranquille à Saïgon sort en janvier 2018 aux Éditions Riveneuve.