Son travail a souvent été qualifié de « radical », un adjectif qu’elle assume : à ses yeux, « le théâtre se doit d’être excitant – sans innovation, le théâtre mourra. »
Deborah Warner fonde sa compagnie, The Kick Theatre, à 21 ans, et met en scène un Shakespeare par saison au festival d’Édimbourg. Elle s’y fait remarquer, et la Royal Shakespeare Company l’invite à monter Titus Andronicus (1987). La rigueur du travail textuel, le dépouillement des moyens scéniques, donnent à la violence de l’œuvre un relief inouï. Warner devient rapidement metteuse en scène associée au Royal National Theatre.
Depuis, elle a monté d’autres Shakespeare, dont un King Lear avec Brian Cox (accueilli à l’Odéon en 1990) et un Richard II avec Fiona Shaw, son interprète de prédilection, dans le rôle-titre (1995). Elle l’a également dirigée dans Brecht, Sophocle, Ibsen, Beckett, ou The Waste Land, le chef- d’œuvre poétique de T. S. Eliot, qui a tourné partout dans le monde depuis sa création en 1995.
À l’opéra, parmi ses dernières productions, on peut citer Didon et Énée, dirigé par William Christie (Opéra Comique, 2012) ou Fidelio, de Beethoven, dirigé par Daniel Barenboim (Scala de Milan, saison 2015/2016).
A l'Odéon :
- King Lear de Shakespeare (1990)
- Une Maison de poupée d'Henrik Ibsen (1997)
- Le Testament de Marie, de Colm Tóibín (2017)