avec Émilie Cazenave, Lou Chrétien-Février, Jennifer Gold, Lila Houel, Louis Peres, Charles-Henri Wolff

Dès ses premiers spectacles, Marion Siéfert a mis en scène l’enfance, non pour nous attendrir mais pour faire entendre ses revendications et sa révolte face au monde des adultes. Dans Le Grand sommeil, en 2018, une actrice d’une trentaine d’années investissait l’identité d’une fillette de onze ans. Pour _jeanne_dark_, qui racontait l’histoire d’une adolescente aux prises avec ses ennemis sur les réseaux, elle avait conçu un spectacle dédoublé, ayant lieu à la fois sur scène et sur Instagram, en temps réel.
Cette fois-ci, l’héroïne de son nouveau spectacle a treize ans. Elle habite en province, au sein d’une famille où les problèmes d’argent sont quotidiens, étouffants. Alors, elle rêve de mener la vie des stars et des influenceuses qu’elle voit s’étaler sur les réseaux. Elle s’évade en jouant aux jeux vidéo, ces role plays où des dizaines de joueurs se rencontrent en ligne. L’avatar qu’elle s’est choisi tombe sur celui d’un homme plus âgé, qui l’entraîne dans un autre jeu, Daddy. Il la comble de skills (les gains ou les cadeaux propres à ces jeux), à condition qu’elle se soumette à des épreuves de plus en plus troubles... Sur la scène de Daddy, la vie réelle s’efface au profit d’une réalité numérique où tout s’achète et se monnaie.
Marion Siéfert aime trouver le théâtre là où on ne le voit pas forcément : pour raconter nos existences de plus en plus virtuelles, elle fait confiance à la scène, à sa longue histoire avec les jeux d’identité, et crée un monde vertigineux, dans lequel il est difficile de distinguer ce qui est réel de ce qui ne l’est pas.

 

Dans la presse

Marion Siéfert : "Je pense que le théâtre protège beaucoup, c’est un art très humain qui résiste", Par les temps qui courent, France Culture


« In Siéfert’s theater, the real and the virtual keep colliding in invigorating ways. » – The New York Times (+)


« On ne connaît pas beaucoup d’artistes dont chaque nouveau spectacle est à la fois ultra précisément écrit et l’invention d’un nouveau dispositif, brèche et loupe sur le temps présent et l’extrême jeunesse. On n’en connaît pas beaucoup, dont 100% des créations nous ont enthousiasmées collectivement. A vrai dire, on n’en connaît qu’une, Marion Siéfert. » — Libération (+)

« Metteuse en scène connectée, Marion Siéfert ausculte adolescence et féminité à travers les mondes virtuels, thèmes fondateurs de son théâtre. Portrait d’une autrice au regard affûté. » — Les Inrocks (+)

Générique

Conception scénographie Nadia Lauro
Lumières Manon Lauriol
Création sonore Jules Wysocki
Maquillages Dyna Dagger
Vidéo Antoine Briot
Costumes Valentine Solé, Romain Brau pour les robes de Lila Houel et le vol de Jennifer Gold
Régie générale Chloé Bouju
Régie plateau Marine Brosse
Régie son Mateo Provost
Assistanat à la mise en scène Mathilde Chadeau
Collaboration aux chorégraphies comédie musicale Patric Kuo
Chorégraphie de combat Sifu Didier Beddar
Production Anne Pollock-Vincent

production Ziferte Productions

 

coproduction Cndc – Angers, Odéon-Théâtre de l’Europe, Le Parvis – scène nationale Tarbes-Pyrénées, La Rose des Vents – scène nationale Lille Métropole Villeneuve d’Ascq, Théâtre national Wallonie-Bruxelles, TAP – Théâtre auditorium Poitiers, Théâtre Olympia – centre dramatique national de Tours, Maillon – Théâtre de Strasbourg – scène européenne, Points Communs – nouvelle scène nationale de Cergy- Pontoise, Théâtre de Cornouaille – scène nationale de Quimper, La Commune – centre dramatique national d’Aubervilliers, Kunstencentrum Viernulvier – Gand, Célestins – Théâtre de Lyon, Le lieu unique – scène nationale de Nantes, Le Domaine d’O – Montpellier, Théâtre national de Bretagne – Rennes, Théâtre Nanterre Amandiers dans le cadre de la construction du décor.
Accueils en résidence : La Commune CDN Aubervilliers, Cndc – Angers, CN D – Pantin, Théâtre de Sartrouville Yvelines – CDN

 

Avec le soutien de la Région Ile-de France et de la Drac Ile-de-France.

Biographie de Marion Siéfert

Marion Siéfert est autrice, metteuse en scène et performeuse. Son travail est à la croisée de plusieurs champs artistiques et théoriques. En 2016, son premier spectacle, 2 ou 3 choses que je sais de vous, fait le portrait du public à travers les profils Facebook des spectateurs. Artiste associée à La Commune – centre dramatique national d’Aubervilliers depuis 2017, elle y crée en 2018 Le Grand Sommeil, avec la chorégraphe et performeuse Helena de Laurens ; en 2019, DU SALE ! avec la rappeuse Original Laeti et la danseuse Janice Bieleu, pour lequel elle reçoit le prix du Festival Fast Forward de Dresde ; et en 2020 _Jeanne_Dark_ qui reçoit le prix numérique du Syndicat de la critique. Elle collabore aux films du cinéaste Matthieu Bareyre, son collaborateur artistique au théâtre, dont le dernier film Le Journal d’une femme nwar verra le jour à l’automne 2022.