(1790-1846)
Directeur du théâtre de l'Odéon (Second Théâtre Français) du 1er septembre 1829 au 1er avril 1832.
Son oncle, ancien tragédien, s'est chargé de son éducation. Il entre dans la fonction publique, et devient préfet de Soissons en 1814. Le retour des Bourbons l'oblige à s'exiler de 1815 à 1820, date à laquelle il obtient la permission de rentrer en France, où il poursuit une activité de journaliste.
Dans son exil, il avait rencontré Mlle George, comédienne célèbre et protégée de Napoléon. Elle le lance dans le monde du théâtre. Harel s'occupe du retour de l'actrice sur les scènes parisiennes. Il dirige une troupe itinérante, puis obtient en 1829 de Charles X le privilège de l'Odéon pour trois ans. Il s'y montre un zélé partisan des dramaturges contemporains.
La Révolution de Juillet prive les théâtres royaux de leurs subventions.
Harel quitte alors l'Odéon pour le Théâtre de la Porte Saint-Martin. Il y monte La Tour de Nesles, Lucrèce Borgia, montrant une forte prédilection pour le drame. Son personnage servira de modèle au directeur de troupe des Enfants du Paradis, le film de Carné.
Il organise ensuite une troupe qu'il emmène en Russie, à Constantinople. Harel se ruine à l'occasion.
Rentré en France, il s'adonne alors à la littérature.
En 1844 il obtient le prix d'éloquence de l'Académie Française pour son Eloge à Voltaire. Il a aussi publié en 1824 un Dictionnaire théâtral ou 1253 vérités sur les directeurs, régisseurs, acteurs, actrices et employés des divers théâtres.
Harel a écrit quelques pièces, dont Le Succès, qui sera joué une unique fois, le 9 mars 1843, à l'Odéon.