Programme
La nuit de Madame Lucienne
de Copi / mise en scène Irina Solano
durée : 1h10
Le 8/06 à 19h, le 9/06 à 17h, le 10/06 à 15h
Une troupe de comédiens répète dans un théâtre la nuit, à une semaine de la première. Or le décor n'est pas installé, le texte, pas même écrit. Ils se lancent alors dans une improvisation, usant de leur médiocre réalité pour la transformer en intrigue rêvée. Ils négligent cependant une chose, la présence de Madame Lucienne... Durant l'aventure qui leur tient lieu de spectacle, l'angoisse omniprésente du vide les pousse à une mise en abîme du théâtre, à un questionnement sur sa vérité et ses artifices. Sous leur masque transpire l'enfance, et la peur de la mort.
Irina Solano
Mensch
d'après Fragments Woyzeck de Georg Büchner
mise en scène Pascal Kirsch
durée : 1h15
Le 8/06 à 20h0, le 9/06 à 21h, le 10/06 à 15h
Mensch est un terme allemand que l'on retrouve de manière récurrente dans les fragments de Woyzeck, la pièce inachevée de Büchner. Mensch désigne tantôt l'humanité, l'être humain, tantôt une fille perdue, un singe savant ou un pauvre bougre. Nous voudrions que la représentation de Mensch entraîne les spectateurs dans une fête où, aux dialogues acérés et fulgurants de Woyzeck, se mêleraient chants et danses. Nous voudrions faire entendre le meurtre de Marie non seulement comme un crime mais aussi comme un sacrifice, un rite à la signification oubliée ou perdue. Pascal Kirsch et Bénédicte Le Lamer
Le Di@ble en bouche
texte et mise en scène Charles-Éric Petit
durée : 1h10
Le 8/06 à 22h, le 9/06 à 22h30, le 10/06 à 17h
Armin cherche sur Internet un homme qui désirerait lui servir de nourriture. Il rencontre un certain Castor qui accepterait volontiers de «se faire manger». Les deux hommes finissent par se rencontrer physiquement pour réaliser l'acte ultime. On se souviendra de nombreux faits divers comme autant d'exemples symboliques de la perte identitaire d'une société «troupeau». Ici, cette perte s'exprime à travers les désirs amoureux des deux personnages et par la technologie du fantasme que représente Internet. Cela couvre cependant un mal plus grand et qui nous concerne : la tragédie que constitue la perte de notre singularité. Charles-Éric Petit
Histoire d'amour (derniers chapitres)
de Jean-Luc Lagarce / mise en scène Guillaume Vincent
durée : 1h
Le 9/06 à 14h, le 10/06 à 19h
«Histoire d'amour, cela sera le récit de ce qu'ont été nos vies,/ comme je les vois aujourd'hui,/ avec le recul,/ comme je ressens les choses, maintenant,/ le récit de ce que nous vivions avant, auparavant, tous les trois ensemble.» Histoire d'amour, c'est cela, mais c'est, ce pourrait être aussi un livre, une chanson, un titre... Ici, tout avance par circonvolution, comme pour essayer de saisir au plus juste l'essence même de ce qui est raconté. Essayer de travailler au plus près de cette langue et essayer de retranscrire ce qui, au-delà des mots, peut servir à entrer dans le rythme du poème. Essayer de mettre en scène la langue et ses interprètes comme seul sujet possible de la pièce. Guillaume Vincent
À quoi pensent les agneaux ?
texte et mise en scène Pio Marmai
durée : 1h
Le 9/06 à 15h30, le 10/06 à 20h
Sains en apparence, les rapports humains dans les entreprises se révèlent très vite comme écrasants pour la majorité. C'est cette entente «apparente» que j'ai souhaité confronter à la violence réelle du punk rock. J'ai voulu que se rencontrent sur le plateau l'ordre établi, les hiérarchies, la productivité à outrance et l'anticonformisme, l'anarchie et le rejet des classes. J'ai choisi de travailler sur l'homme lambda, le suiveur. À travers son parcours ascendant au sein de l'entreprise, il apparaît progressivement comme une simple et pauvre marionnette humaine. Le punk rock régit tout son cheminement. Pio Marmai
Les Trois Sœurs
d'après Anton Tchekhov / mise en scène Astrid Bas
durée : 1h15
Le 9/06 à 18h30, le 10/06 à 17h
D'abord une table. Table de travail - autour d'elle, des comédiens abordent leurs rôles. Table de famille - autour d'elle se réunissent amis, parents et musiciens. Parmi eux, trois sœurs. Elles sont comme trois Grâces - l'éclat de l'instant est leur royaume, léger et fugace. Ou comme trois Parques - chaque moment qu'elles traversent est implacable et devient fatal sous nos yeux. Il y a aussi un témoin silencieux, ange gardien ou spectre, caméra à l'épaule, à l'affût des expressions, des processus, des surprises. Les spectateurs sont conviés à la table de montage, pour voir passer un peu de ce temps où l'acteur se fait personnage, où chaque vie se fait destin. Astrid Bas
Woyzeck / Wozzeck
d'après Georg Büchner et Alban Berg / mise en scène Thibaut Fack
durée : 1h15
Le 15/06 à 19h, le 16/06 à 16h, le 17/06 à 19h30
Büchner invente : il devient malgré lui le premier poète à nous avoir transmis un texte dramatique à l'état de fragments. L'hypothèse pourrait être de considérer ces différents fragments comme la version définitive de Büchner avec ses répétitions, ses rajouts et donc la cœxistence au sein de la fiction de plusieurs temps d'écriture, de plusieurs temps de théâtre. Quatre versions différentes de la scène tragique par excellence, dont celle de Berg dans son opéra Wozzeck ; quatre temps fictionnels identifiables, quatre théâtralités relatant les mêmes faits ; en somme, quatre fragments du même poème. Thibaut Fack
Mine de rien
mise en scène Charlotte Baglan
durée : 1h05
Le 15/06 à 20h30, le 16/06 à 17h30, le 17/06 à 17h
Femmes de gueules noires, jetées dans le trou noir de l'Histoire. Puzzle étalé de vies. Trois comédiennes portent la parole parfois dure, souvent émouvante et surtout lucide de ces femmes trop souvent oubliées. Ne pas en rester au vieux mythe du mineur. Avant d'être une légende, ces personnes ont été dans la vie. À travers une récolte de témoignages : documents écrits, administratifs, Femmes à la mine, femmes de mineurs de Dominique Le Tirant, et d'interviews dans le département de la Loire, je cherche à confronter l'intime, l'anecdote familiale, à la grande industrie minière. Comment gagner sa place dans un monde par essence viril ? Charlotte Baglan
Requiem 3
texte et mise en scène Vincent Macaigne
durée : 1h10
Le 15/06 à 22h, le 16/06 à 21h30, le 17/06 à 17h
Deux frères. Dans une assiette deux poires. Une grosse, une petite. Le premier dit : «Vas-y, je t'en prie, sers-toi.» L'autre finit par prendre la grosse poire. Le premier dit : «T'es gonflé, à ta place, moi, j'aurais pris la petite.» L'autre répond : «Bah, tu devrais être content, tu l'as !...» Peut-être alors raconter cette odeur de sang et de larmes qui nous parvient. Peut-être raconter aussi nos larmes lourdes, nos larmes d'ici. Parler aussi surtout d'amour, peut-être. De ce qui nous parvient des cris des tragédies et de ceux qui trempent encore aujourd'hui leurs mains dans le sang.
Vincent Macaigne
Contention, un baisser de rideau de La Dispute de Marivaux
de Didier-Georges Gabily / mise en scène Marion Laboulais
durée : 1h
Le 16/06 à 15h, le 17/06 à 19h30
Cette pièce est écrite comme un baisser de rideau et non comme une suite de La Dispute. Problématique chère à Gabily sur ce qu'il «reste des mythes». La vision de l'homme sans Dieu, du renoncement à toute croyance d'un prince malade en voie de décomposition me touche fortement. Un parcours sur les poussières de ce qui fut, face à ce qui est. Les observateurs de La Dispute deviennent les observés de Contention. C'est pourquoi j'ai voulu travailler ce texte avec la vidéo, la confrontation du passé figé par les images contre les sables mouvants du présent représentés par les comédiens sur le plateau, aux prises avec leur propre passé. Marion Laboulais
Christophe Tarkos, Ma langue
dispositif Mirabelle Rousseau
durée : 1h
Le 16/06 à 19h, le 17/06 à 15h
«La pensée se fait dans la bouche». On pourrait appliquer cette formule de Tristan Tzara à l'écriture de Christophe Tarkos. Chez Tarkos, il y a «pâte-mot» : le matériau, c'est la langue. Après R. Vitrac, A. Artaud, K. Schwitters, G. Stein, les textes de Tarkos s'inscrivent naturellement dans ma recherche théâtrale sur la forme de la langue. Nous choisissons des textes qui traitent du mot, de l'écriture - essentiellement dans la dernière période de l'œuvre : Anachronisme, Caisses, Le signe =, Ma langue. Nous donnons à entendre ces textes à la table, dans un dispositif conférencier. La parole est au centre du spectacle. Mirabelle Rousseau
L'Humiliante histoire de Lucien Petit
texte et mise en scène Jean-Pierre Baro
durée : 1h
Le 16/06 à 20h30, le 17/06 à 15h
- C'est quoi ton truc ? - Une tragédie ludique. - C'est-à-dire ? - De grandes solitudes qui se déclarent, de grandes solitudes qui frottent les unes sur les autres et se contaminent les unes les autres sous les regards d'autres solitudes (les spectateurs), créant une grande solitude peuplée et différentes directions. - ça raconte quoi ? - L'histoire d'un homme normal-à-en-mourir qui invente une alternative au suicide d'une société et par extension d'une humanité. - C'est qui, cet homme ? - Un simple fabricant de lacets qui décide de rester là où il est comme il peut, et avec les moyens qu'il a, de rester un homme. - ça s'adresse à qui ? - Aux humiliés. Jean-Pierre Baro
Et, en plus du programme ...
"Avec ton SMDB" : World Tour (concert)
L'apprentissage (film)
un court-métrage de Daniela Labbé Cabrera
Toma : expression libre et sauvage (slam)
JoAnne (concert)
Lady C. (performance)
The House of Fun
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