Alain Françon est né à Saint-Etienne en 1946, où il découvre le théâtre grâce à Jean Dasté. Inscrit dans une école d’art lyonnaise, il y fait la connaissance d’André Marcon, Christiane Cohendy, Evelyne Didi, et fonde avec eux le Théâtre Eclaté en 1971 à Annecy. Françon y restera dix-huit ans, montant notamment Brecht, O’Neill, Ibsen, Kroetz, Enzo Cormann, Michel Vinaver, Marie Redonnet, ou adaptant les Souvenirs d’Herculine Barbin (1985), l’un des rôles les plus marquants de Dominique Valadié. En 1989, nommé au CDN de Lyon, il y monte Feydeau et un Britannicus dont il confie le rôle-titre à Clovis Cornillac (1991). Un an plus tard, il prend la tête du CDN de Savoie. Il y entame notamment sa longue exploration de l’oeuvre d’Edward Bond et signe un premier Tchekhov (La Mouette, 1995). A la Colline, qu’il dirige de 1996 à 2010, Françon met en scène une vingtaine de spectacles, essentiellement d’auteurs contemporains (Bond, Danis, Deutsch, Durif, Marius von Mayenburg, Vinaver), mais aussi des textes d’Ibsen, de Tchekhov, de Gorki ou de Feydeau. En 2010, il fonde sa propre compagnie, le Théâtre des Nuages de Neige. Depuis lors, il a monté des oeuvres de Thomas Bernhard, Tchekhov, Feydeau et La Trilogie de la villégiature, de Goldoni, à la Comédie-Française.
Ses mises en scène à l'Odéon :
- Un ou deux sourires par jour, d'Antoine Gallien (1980) au Petit Odéon
- Pièces de guerre, d'Edward Bond (janvier 1995)
- Edward II, de Christopher Marlowe (1996-97)