Depuis le dernier stage en décembre 2022 à l’Espace 1789, le groupe s’est retrouvé deux fois lors de sorties au T2G et aux Ateliers Berthier afin de découvrir des spectacles choisis par Tamara Al Saadi.
Le travail a repris lors d’un stage du 20 au 24 février 2023 au T2G Théâtre de Gennevilliers. Les 17 adolescents et adolescentes ont pu s’attaquer au travail d’appropriation des textes de Brecht et Sophocle. De plus, le groupe a également réfléchi aux différences entre la « force » et le « rapport de force » représentés respectivement par Antigone et Créon.
Trois d’entre eux ont souhaité témoigner, à leur manière, sur cette semaine de travail.
Paul Stenz, 17 ans, Paris
« Apprendre
Découvrir
Obnubilé
Libérer
Exprimer
Souffler
Comprendre
Expérimenter
Nouveau
Croitre
Être
Écouter
Transmettre
Tamara Al Saadi
Épanouissement
Rêver
Respirer
Incarner
Théâtre
Oser
Imaginer
Rire
Émotion
Stylé »
Kamélia Berdouk, 17 ans, Saint-Ouen-sur-Seine
Kamélia a réalisé un dessin représentant son ressenti de la semaine de stage.
« Je pense avoir vu cette semaine comme un jeu de tir à l'arc... Du moins, c'est ce que j'ai visualisé dans ma tête et j'ai imaginé les scores que j'ai atteint chaque jour puis le total de cette semaine.
Je savais que durant cette semaine, je cherchais à viser quelque chose, un but, mais ce n'était pas très clair.
Avec Tamara et Camille, nous avons discuté sur ce qu'est la force pour chacun d'entre nous. Nos définitions étaient différentes.
Le moment qui m'a le plus marquée cette semaine était lorsque Tamara a démarré une musique et qu'elle nous a dit de nous concentrer sur nous-même, de chercher et de peut-être trouver ce qui fait notre force à travers cet instant.
Au début, j'essayais d'être en harmonie avec la musique que je trouvais très jolie, mais je n'arrivais pas à me concentrer. C'est donc là que Tamara est venue me voir et m'aider. J'ai ensuite compris qu'il ne fallait plus que je culpabilise quand on m'aidait. C'est vrai que tout le monde n'a pas forcément besoin du même niveau d'aide, mais en ce qui me concerne, l'aide que l'on me donne m'apporte plus d'expérience.
Quand je me sentais mieux, j'ai couru sur tout le plateau et c'est là que j'ai précisément vu cette image dans ma tête du tir à l’arc. J'étais en joie et aussi en feu à l'intérieur de moi, d'où les couleurs chaudes illustrées.
Tout le monde a des éléments différents qui construisent leur force, ces éléments que j'ai imaginés sont les miens et ils me permettent de braver les mauvaises choses de la vie, cependant on a toujours besoin d'aide comme je le montre encore dans ce dessin.
Enfin, j’ai nommé "Antigone" le point central de ma cible car nous avons vu et appris que Antigone est un personnage fort et c'est ce qu'on vise tous. »
Ebony Cham, 18 ans, Asnières-sur-Seine
« Adolescence et territoire(s) est bien plus qu’un projet, c’est une expérience humaine, social et artistique. Cette expérience a rassemblé plusieurs personnes, des jeunes et des moins jeunes. Quand bien même nos différences font parties de nous, nous ne formons qu’une seule entité à travers le message que l’on transmet. Respirer, ressentir puis exprimer. Arrêter de se cacher et faire face à la vérité. Rechercher puis trouver en nous notre force. Trouver notre véritable sincérité envers nous-même et les autres. Se connecter à nos émotions et enfin comprendre leur puissance pour ne plus en avoir peur. Savoir incarner une émotion, un état, une facette de nous. Voilà ce que nous enseigne Adolescence et territoire(s). Tout au long de cette année, je ne vais pas seulement apprendre à être une meilleure comédienne, je vais apprendre à être une meilleure personne, une meilleure version de moi-même. »