(1843-1917)
Directeur du théâtre de l'Odéon de décembre 1884 à mai 1892. L'Odéon est alors second théâtre français.
Porel a été comédien à l'Odéon, puis directeur de scène, metteur en scène.
Il crée les matinées-conférences du jeudi, dédiées à la jeunesse, pour compléter l'enseignement donné par les écoles secondaires sur les auteurs dramatiques et l'histoire du théâtre. Ces matinées se poursuivront jusqu'en 1910, puis de 1914 à 1926.
Porel sait déplacer le public. Il va révéler des auteurs. Il monte ainsi la Renée Mauperin d'Henry Céard, un proche de Zola et des naturalistes. En février 1887 il créé Numa Roumestan, d'Alphonse Daudet, qui sera joué 81 fois.
Sous sa direction, l'Odéon subit quelques modifications pour respecter la réglementation incendie : c'est ainsi qu'est créée la terrasse qui doit pouvoir permettre l'évacuation du public.
En septembre 1887 l'Odéon inaugure le système des soirées classiques à prix réduit, très apprécié des familles et des étudiants. L'Odéon commence à avoir un public de fidèles, et on met en place un système d'abonnement pour les représentations du lundi.
Le 9 mars 1888, le théâtre de l'Odéon est entièrement illuminé à l'électricité.
Le 21 avril 1887 est créé La Marchande de sourires, de Judith Gautier, drame en 5 actes et en prose, qui est une sorte de prélude à l'Exposition Universelle de 1889.
Le 15 septembre 1888 l'Odéon inaugure le nouveau plafond de Jean-Paul Laurens. Dans le même temps, la salle a été restaurée. Le 5 mai 1889, représentation gratuite du Mariage de Figaro pour le centenaire de la réunion des Etats Généraux.
En juin 1892, Porel brigue la direction de l'Opéra. Elle lui est refusée. De déception, il donne sa démission de la direction de l'Odéon.
Porel laisse à l'Etat une salle remise à neuf, un public fidèle, un répertoire.