(1862-1921)
Auteur dramatique français, fils du romancier Ernest Feydeau. Georges Feydeau renouvelle la forme du vaudeville, par la précision mécanique des situations (chiquenaude initiale, quiproquos, rebondissements en cascade...), jointe à l'efficacité cocasse de son style.
Dès l'adolescence , il écrit des monologues, puis des pièces qu'il lui arrive d'interpréter lui-même. Il obtient son premier succès avec la troisième d'entre elles, Tailleur pour dames (1887). Au cours des années suivantes, il présente une demi-douzaine d'autres oeuvres, qui ne parviennent cependant à convaincre ni le public, ni les critiques.
Enfin, en 1892, Monsieur chasse remporte un triomphe. Suivent Champignol malgré lui et Le système Ribadier, qui ouvrent la voie à une série de classiques du vaudeville : Un fil à la patte et L'Hôtel du libre échange (1894), La dame de chez Maxim (1899), La Duchesse des Folies-Bergère (1902), La puce à l'oreille (1907), Occupe- toi d'Amélie (1908).
Feydeau prend par la suite ses distances avec le vaudeville, pour composer des farces conjugales en un acte dont le comique féroce et poignant lui a peut-être été inspiré par l'échec de son mariage avec Marianne Carolus-Duran. Citons Feu la mère de Madame (1908), On purge Bébé (1910), Mais n'te promène donc pas toute nue ! (1911)...
Le comique des pièces de G. Feydeau n'exclut pas une certaine vérité dans laquelle la bourgeoisie fin de siècle et le monde interlope parisien se reconnaissent et retrouvent leurs fantasmes et leurs désirs inassouvis. Si la morale est presque toujours sauve, elle le doit visiblement à la seule convention théâtrale.
Représentations à l'Odéon :
- Le Ruban, de G.Feydeau et M.Desvallières (1894).
- La dame de chez Maxim, en 1938, avec Spinelly et Marcel Simon, le comédien attitré de Feydeau.
- Un Fil à la patte (1943).
- Feu la Mère de Madame (1950).
- Première représentation de Le Dindon (1951).
- Occupe- toi d'Amélie, dans une mise en scène de J.-L. Barrault, avec entre autres Madeleine Renaud et J.-L. Barrault (1960).
- Mais n'te promène donc pas toute nue, dans une mise en scène de J.-L. Barrault (1961).
- Un Fil à la patte, dans une mise en scène de Georges Lavaudant (2001, reprise 2002).
- La Dame de chez Maxim, dans une mise en scène de Jean-François Sivadier (2009).
- Hôtel Feydeau, un montage de textes par Georges Lavaudant (2017)