Bérénice
de Jean Racine
mise en scène Célie Pauthe
durée 2h15
avec
Clément Bresson
Marie Fortuit
Mounir Margoum
Mahshad Mokhberi
Mélodie Richard
Hakim Romatif
Titus et Bérénice vivent un amour impossible. Ils ne peuvent se l’avouer. Bérénice ne peut pas même le concevoir : depuis cinq ans, son amant n’a cessé de lui jurer une passion éternelle. Quant à Titus, il préfère s’étourdir, s’aveugler. Mais voici que s’est levé le jour tragique. Entre la loi du monde et la foi des amants, il va falloir choisir. Et ce choix est un mortel déchirement. Il semblerait pourtant que Titus n’ait qu’un mot à dire pour dicter son désir à l’univers entier et s’unir à Bérénice. Elle-même l’y encourage : “Dites, parlez !” Pourquoi donc reste-t-il interdit ?... Racine l’a lui-même indiqué : “toute l’invention”, ici, “consiste à faire quelque chose de rien”. Ce “rien” est une ligne de partage qui sans bruit, sans coup de théâtre, s’ouvre entre ceux qui s’aiment et les écarte l’un de l’autre, creusant l’abîme tout en élevant leurs paroles d’une “tristesse majestueuse” à la puissance d’un chant d’absolue passion. Célie Pauthe, comme ses mises en scène d’Une Bête dans la jungle, puis d’Un amour impossible l’ont démontré, est particulièrement sensible à ces histoires poignantes où se concentre l’essence d’un lien intime. Sa Bérénice, à laquelle elle est parvenue à force de lire Duras, naîtra de la même intuition.
The quintessential classical tragedy,
one of the peaks of French literature :
a tribute to language as passion,
a ceremony of passion as language.